A Paris,
le 7 juin 2009.
Václav
Klaus, président en exercice de la République tchèque mais aussi de l'Union
européenne - pour autant que son pays assure la
présidence réglementaire semestrielle tournante d'icelle jusqu'à la fin du
mois – a eu l'occasion, cette dernière semaine, à Paris, de présenter lors d'une réunion
organisée par
Contribuables associés
et de dédicacer
la traduction en français de son livre Planète bleue en péril
vert
que venaient de sortir des éditions de l'I.R.E.F.. Il est à noter que le
français est la dixième langue de ce livre qui a été publié en 2007.
1. Le climat ou la liberté.
Le sous titre du livre, Qu’est-ce qui est en danger aujourd’hui : le climat
ou la liberté ?, contribuera peut-être à faire comprendre pourquoi de
grands éditeurs français auxquels avait été soumis le manuscrit ont refusé de
le prendre. Evoquer la liberté ferait-il désormais de plus en plus peur en
France !
L'ouvrage porte sur le réchauffement climatique tel qu'il est dépeint, voire
prétendument expliqué par un certain nombre de voix environnementalistes et sur
les dangers qu'il ferait courir selon les mêmes voix "autorisées".
Il remémore à l'occasion les peurs lancées dans les années 1970 par le "Club de
Rome", le fameux rapport Halte à la croissance ! sur la fin du monde
et des matières premières ou les avertissements contre le…refroidissement de la
planète.
Soit dit en passant, que reste-t-il de tout cela aujourd’hui ? Aujourd’hui
même, on ne parle plus de la couche d’ozone, la grande peur des années
1990.
Même le réchauffement climatique s’est transformé en "changement climatique"
pour la raison que, depuis 2003, nous avons connu les hivers les plus froids en
50 ans.
A ce propos, on remarquera que l’ouvrage est plein de statistiques sur
l’évolution des températures ou de la pollution.
Au fond, il faut relativiser le réchauffement climatique. Il
n'était ni "global", ni "important", ni "exclusivement provoqué par l'homme".
C’est peu de choses, c’est un petit accident. Il y en a déjà eu dans le passé
et un degré en un siècle, ce n’est rien du tout. Il y a déjà eu des plus fortes
variations, cela n’a rien à voir avec l’actualité humaine et avec le CO2.
Il ne s’agit donc pas d’un débat technique sur les sciences physiques.
Il reste que qui a entendu parler de l’"Appel d’Heidelberg" ou de la
"Déclaration de Leipzig" ? Ou bien de la "Pétition de
l’Orégon" qui repose sur le fait qu’il n’existe aucune preuve convaincante de
ce que la production de dioxyde de carbone, de méthane ou de tout autre gaz à
effet de serre engendre ou engendrerait dans un avenir prévisible, un
"réchauffement catastrophique de la Terre". Des milliers de scientifiques ont
signé ces actes. L’appel d’Heidelberg selon lequel il n’existe pas de
consensus scientifique sur le réchauffement climatique a été signé par 4 000
scientifiques dont 72 prix Nobel.
Vaclav Klaus fait aussi apparaître par exemple qu'entre les bureaucrates
du G.I.E.C. (Groupe
d’experts intergouvernemental de l’ONU), les faux scientifiques qui ont rédigé
les centaines de pages du "rapport Stern", les films de l’ancien vice-président
Al Gore, les fonctionnaires du Grenelle de l’Environnement et,
j'ajouterai, la dernière grande mascarade, celle du tout nouveau
film "Home", il existe un point commun : le mépris de la science, un mépris qui
n'hésite pas à faire fi des données scientifiques.
Avec ce livre, Vaclav Klaus s'est proposé de "relever le défi de la
vérité". Et il le pose en termes de science de l’homme et non pas de
sciences physiques.
Il fait comprendre que le prétendu "combat contre le réchauffement climatique"
n'est que le perpétuel combat politique de certains pour ce que je n'hésite pas
à dénommer "totalitarisme", l'idéologie changeant d'oripeaux selon les
époques.
C’est la prétention d’une minorité de gens d’apeurer la totalité de la
population et ces gens-là n’admettent pas la contradiction. Pour le président
Klaus, cela évoque cette espèce de pensée unique, de carcan intellectuel comme
au temps du communisme. Comme il le dit, ce qui est en danger, ce n’est pas la
planète, c’est la liberté.
Le débat doit donc porter sur la liberté.
Et le livre est un plaidoyer en faveur de la liberté de l’individu et du droit
de propriété, les seules vraies solutions pour défendre notre environnement si
tant est qu'il est besoin de l'être.
Vaclav Klaus attire l'attention sur une originalité de l'idéologie
environnementaliste qui me semble avoir été laissée de côté même par ses
prosélytes jusqu'à ces derniers temps…, à savoir qu'elle est une "idéologie
pour riches".
Et, en grand économiste qu'il est, il met le doigt sur une conséquence
importante : le comble va être que « ce sont précisément les pays les plus
pauvres qui paieront le prix de cette idéologie car ils sont pris en otage par
les environnementalistes qui suggèrent de freiner le progrès. Les victimes, en
fin de compte, seront précisément les gens les plus démunis ».
On ne peut pas en effet parler de ces problèmes sans savoir quels sont les
coûts du réchauffement planétaire et quels seraient les coûts d’une lutte du
style Kyoto, projet Al Gore, rapport Stern, etc. Le président Klaus a
rectifié dans le livre un très grand nombre d’erreurs qui ont été
commises.
Ce n’est pas par hasard que les Etats-Unis et d’autres pays ont refusé de
signer le protocole de Kyoto et que la Nouvelle-Zélande et d’autres pays
s’apprêtent à se retirer parce que si l’on en croyait les thèses des
écologistes, des environnementalistes, il est incontestable que cela
absorberait une partie extraordinaire du produit intérieur.
Comme l'idéologie marxiste, l'idéologie environnementaliste met de côté les
individus.
A la différence de celle-là qui chargeait l'Etat de planifier le progrès
économique, celle-ci rejette tout apport du progrès scientifique et exclut par
là même la capacité de l’homme d’innover et de s’adapter.
Bref, comme Vaclav Klaus n'a pas hésité à le dire en français lors de sa
conférence :
"C'est la liberté qui
est en danger. Le climat va bien".
2. La grande illusion.
En vérité, l'alternative n'est pas nouvelle mais sans cesse renouvelée. Merci à
Vaclav Klaus de remettre le phénomène au grand jour une nouvelle fois et de lui
tordre le cou.
Je ne saurais trop rappeler en effet la conférence sur le thème donnée par
Jacques Rueff, le 2 mai 1935, au "Club américain de Paris", conférence qui
elle-même s'articulait à la fable de Jean de La Fontaine intitulée
"Jupiter et le
Métayer" (ci-contre).
Mais la dénomination à ces époques différentes (respectivement, première partie
du XXème siècle et seconde partie du XVIIème siècle) n'était pas la "protection
de l'environnement", ni même le "totalitarisme" - bien que ce dernier prît son
envol au XXème siècle -, mais leur moteur, à savoir l'idéologie de l'économie
dirigée dont, en France, nous ne sommes pas sortis.
En guise de conclusion de ce billet, voici d'abord le texte de la fable
citée :
"Jupiter eut
jadis une ferme à donner,
Mercure en fit l'annonce ; et gens se présentèrent,
Firent des offres, écoutèrent
;
Ce ne fut pas sans bien
tourner.
L'un alléguait que l'héritage
Etait frayant et rude, et l'autre, un autre si.
Pendant qu'ils marchandaient
ainsi,
Un d'eux, le plus hardi mais non pas le plus sage,
Promit d'en rendre tant, pourvu que Jupiter
Le laissât disposer de l'air,
Lui donnât saison à sa guise,
Qu'il eût du chaud, du froid, du beau temps, de la bise,
Enfin du sec et du
mouillé,
Aussitôt qu'il aurait bâillé.
Jupiter y consent. Contrat passé notre homme
Tranche du roi des airs, pleut, vente, et fait en somme
Un climat pour lui seul. Ses plus proches voisins
Ne s'en sentaient, non plus que les Américains.
Ce fut leur avantage ; ils eurent bonne année,
Pleine moisson, pleine vinée.
Monsieur le receveur fut très mal partagé.
L'an suivant, voilà tout
changé,
Il ajuste d'une autre sorte
La température des
cieux.
Son champ ne s'en trouve pas
mieux.
Celui de ses voisins fructifie et rapporte.
Que fait-il ? Il recourt au monarque des dieux :
Il confesse son imprudence.
Jupiter en usa comme un maître fort doux.
Concluons que la
Providence
Sait ce qu'il nous faut mieux que
nous."
Et
Jacques Rueff de conclure la citation, avant de développer sa pensée sur
l'économie dirigée en émergence alors, en ces termes :
"Telle est donc
l'histoire du métayer malheureux, ou trop intelligent, qui voulait 'diriger' le
temps.
Après tout, je pense qu'il a eu beaucoup de chance d'obtenir son pardon au bout
de deux ans.
Car il y a au moins quinze ans, pour notre part, que nous avons demandé à
Jupiter de nous laisser choisir notre temps."
A
ces quinze années, je me permets, pour ma part, d'ajouter les soixante
quatorze qui ont suivi.
3. Autres références audio.
-
Dernières nouvelles de l'escroquerie réchauffiste
- Le
réchauffisme
4. Référence écrite.
- Changement
climatique : Claude Allègre a raison.
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6. Economie européenne
lundi 22 août 2005
La grande illusion
Par Georges Lane le lundi 22 août 2005, 20:30
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